ARTI RAM, spécialiste du Real Estate qui veut dynamiser la capitale

Elle est désormais considérée comme le nouveau visage de la Capitale, qu'elle veut dynamiser et rendre aussi attractive que les villes telles que Londres, Singapour ou Mumbai. Arti Ram, la responsable du Victoria Urban Terminal, est une femme déterminée qui souhaite utiliser sa longue expérience dans le Real Estate londonien comme un atout pour donner une nouvelle dimension à Port-Louis, une City qu'elle a appris à apprécier malgré son agenda à 100 à l'heure.

Sa silhouette longiligne et ses talons aiguilles ne passent pas inaperçus quand elle se fraye un passage dans le marché du Victoria Urban Terminal ou au rez-de-chaussée de cette gare à la recherche de ses collaborateurs ou pour trouver une solution à un problème. Depuis qu’elle a pris la responsabilité de la gestion de cette gare en 2021, Arti Ram ne s'arrête pas. Son agenda est rempli comme une grenadine et pour rencontrer METRO PRESSE, nous avons dû nous armer de patience.

Mais l'attente valait largement la peine, car au-delà de l’image austère qu'Arti Ram peut projeter vis-à-vis de ses interlocuteurs, elle est par-dessus tout une mère de trois jeunes enfants qui s’est battue à la force de son poignet pour réussir dans la vie. En effet, Arti Ram est née en Angleterre, plus précisément à Londres, au sein d'une famille anglo-indienne. Cest sans aucun doute de ce mélange qu'elle tient sa beauté et aussi sa manière de s'exprimer qui vous embarque dès les premières tonalités de sa voix, suave mais accrocheuse.

Fille ainée d’une famille de trois enfants, la famille Ram est installée à Londres depuis de nombreuses années. Même si les enfants de Mr Ram ont grandi à l'occidental, ce n’est pas pour autant que les traditions indiennes n'ont pas été scrupuleusement observées. « Mon papa a toujours voulu que nous conservions nos racines indiennes. C’est sans doute pour cette raison que, depuis notre plus jeune âge, notre père a fait comprendre à ma sœur, mon frère et moi que l'éducation et la réussite professionnelle sont deux choses importantes dans la vie. Avec notre père, nous avons aussi appris le sens du travail. J’ai commencé à travailler à l’âge de 10 ans dans le magasin de textile de mes parents», confie Arti Ram.

Éduquée dans les écoles privées de Londres, la Centre Manager du Victoria Urban Terminal (VUT) réussit son premier diplôme comme Chartered Surveyor et est membre de la prestigieuse Royal Institution of Chartered Surveyor. Puis, elle s'engage pour un BA (Hons) in Business à Université de Westminster et continue avec un Master en Property Evaluation and Law au CASS Business School.

Malgré un agenda plus que chargé, elle participe aussi aux activités de bénévolat au sein du temple. «Être au service de la communAuté fait partie de mon ADN. Pour mA famille, service to people a été notre leitmotiv pendant toute notre jEunesse. Cest Aussi avec cet esprit que je fonctionne dans les différents postes que jai eu l’occasion d'occuper à Londres comme à Maurice », avance-t-elle derrière son bureau décoré avec les dessins de son plus jeune enfant.

Considérée comme une « Hard Worker », Arti Ram a fait ses premières armes en tant que spécialiste du Real Estate au sein du London Borough Of Enfield comme Asset Manager pour ensuite poursuivre une longue carrière de 11 ans au sein du Jones Lang Lasalle (LL), la deurième plus importante agence de Real Estate au Monde, avec des clients, tels que Shell, Bank Of America, Crédit Suisse, HSBC, CISCO, Barclays et Goldman Sachs, entre autres.

« Cest là que jai grandi professionnellement. J'ai tout connu durant les one années que j’ai passées chez JLL. Une très grosse expérience », dira-t-elle avec fierté.

Toutefois, la vie londonienne dispose de ses avantages, mais aussi des désavantages. Surtout sur le plan familial. C’est ainsi qu'en 2017, elle décide de s’installer à Maurice. « Je suis venue à Maurice avec mes enfants pour jouir d’une meilleure qualité de vie avec eux. La vie à Londres n’est pas simple et il est également difficile de se faire aider. Or, à Maurice, cette possibilité existe et j’ai voulu en profiter », dira Arti Ram.

Au cours de son installation, l’idée de monter sa propre boîte avait commencé à germer, mais une proposition du groupe ASCENCIA pour gérer le Phoenix: Mall était trop intéressante. « Dans la foulée, je m’occupais aussi de toute la stratégie de location pour le groupe, de même que la gestion de Soflo et jai aidé à mettre en place 42 Street Market à Bagatelle Mall. Puis la COVID est arrivée et les choses ont changé. Je suis partie travailler chez la City avant que je ne sois contactée par les directeurs de VUT. Ce job, je le voulais en plus du fait que ce terminal est un bâtiment iconique. Il représente aussi tout ce dont je rêvais dans ma vie professionnelle », confie-telle.

« Ce job a donné une nouvelle motivation à ma vie. Outre le fait que ce terminal respire la sérénité, elle est aussi un espace culturel en puissance. L'art occupe une place importante et je travaille avec mon équipe et les différents partenaires pour changer et dynamiser la capitale, comme Londres, Singapour ou Mumbai. La capitale d'un pays doit être vivante et je ferai tout ce qui est possible pour y arriver », avoue Arti Ram.

Comme disait Pierre Curie, « Il faut faire de la vie un rêve et faire d’un réve une réalité ». Les Portlouisiens vous en remercieront un jour si votre rêve se réalise Arti Ram.