[ÉDITO #10] Renforcer la solidarité

 

“In the past, you were what you had. Now you are what you share.”

[GODFRIED BOGAARD]

· ÉDITO
broken image

Stellio Antonio, Directeur & Rédacteur en Chef

On aurait pu penser que les apparitions de ces plateformes dans le paysage de l'information apporteraient une contribution exclusivement positive au sein de notre société. Nous étions tous emplis de joie, d'anticipation, et d'excitation. Nous espérions n'y voir que des prouesses exceptionnelles, révolutionnaires et capables de susciter de grands rêves. Tout cela s'est effectivement réalisé, mais malheureusement, nous nous sommes aussi trompés. Il a fallu composer avec des utilisateurs que l'on pourrait volontiers qualifier d’intellectuellement malhonnêtes, d'âmes malveillantes, voire de lâches, qui diffusent de manière honteuse des contenus de mauvais goût sur la toile. Ainsi, les réseaux sociaux se révèlent être aussi des instruments à double tranchant, des armes sournoises et des outils malfaisant.

“In the past you were what you had. Now you are what you share” dit Godfried Bogaard, homme plus tendre qu’Umberto Eco, lui très critique, voire incendiaire envers ceux qui utilisent mal les réseaux sociaux, surtout pour blesser, vilipender et détruire les gens, les familles même. Les réseaux sociaux, dans leur capacité à créer des communautés en ligne, ont aussi le pouvoir d'amplifier le pire de la nature humaine. Ils deviennent le refuge des lâches, qui par exemple exploitent des exercices de team building, normalement empreints de plaisanteries, d'amusement et de moments de détente, pour ternir la réputation de personnes honnêtes et fidèles dans leurs engagements professisonnels. Ils vont jusqu'à déformer des vidéos pour fabuler. Malheureusement, ils trouvent des adeptes crédules pour les suivre aveuglément dans leur entreprise néfaste. Certains individus se complaisent dans l'acte naïf de partager des publications et de laisser des commentaires sans prendre conscience des dangers qui les guettent. Alors qu'ils pourraient être pris dans les mailles du département Cyber Crime des Line Barracks, avec des conséquences extrêmement graves. Les responsables de Metro Express Ltd ne devraient pas tarder à identifier celui ou ceux qui se cachent derrière ces agissements lâches que nous dénonçons avec force à MÉTRO PRESSE. Ces lâches doivent déjà se contempler dans le miroir, sachant que leur sort est scellé.

La solidarité engendrée après la diffusion de ces insanités au sein de l'entreprise s'est renforcée, suscitant l'envie de bien des gens. Cependant, laissons-les s'adonner à leurs basses manœuvres, à s'enliser dans la médiocrité... Car, MEL, jouit incontestablement de la confiance de plus de 50 000 passagers au quotidien. En parlant de confiance, on doit se réjouir de l'ouverture du Musée Intercontinental de l’Esclavage à quelques mètres de l’Aapravasi Ghat, lieu où les travailleurs engagés ont fait leur premier pas pour venir participer eux-aussi à la construction de notre pays. L'édifice déjà accessible au public incarne le vecteur de réconciliation pour des milliers d'hommes et de femmes descendants de victimes d'esclavage, avec des scènes d'une cruauté inimaginable, humiliante et dégradante. Certaines relèvent même de la criminalité, comme l'a justement souligné le Premier ministre, Pravind Kumar Jugnauth, dans son discours inaugural de ce musée. Qu’on se le dise, le lieu est rapidement devenu une attraction de premier choix, non seulement pour les Mauriciens, mais également pour les visiteurs étrangers. Rappeler l'histoire à un peuple permet aussi d'effacer les rancœurs, de bâtir une société honorable, d’engendrer la réconciliation et de renforcer la solidarité. Cela dit, notre dossier de ce mois est consacré à l’habitation, les démarches pour devenir propriétaire d’une parcelle de terre, pour construire, pour bien y vivre et paisiblement.