NORAH WONG, la force tranquille !
NORAH WONG, la force tranquille !
Timide et réaliste, mais plein d’entrain, l’invitée de Metro Talk, Norah Wong, descend de son petit nuage de lauréate de la cuvée 2022 pour répondre à nos questions, tantôt classiques, tantôt personnelles. L’entretien qui suit nous fait découvrir une autre facette de cette élève – ancienne - du collège Lorette de Quatre-Bornes qui, sans grandes prétentions à ses débuts, a fini être couronnée. Elle, qui réfléchit beaucoup avant de répondre, semble avoir fait de l’humilité et la simplicité une force – tranquille - dont elle se pare pour avancer. Norah Wong a désormais le regard tourné vers l’Angleterre où elle se spécialisera dans le domaine de la science et la technologie alimentaires. Conversation à bâtons rompus.
Bonjour Norah. Je vous transmets en premier lieu les félicitations de l’équipe de Metro Presse pour votre succès et aussi parce que vous êtes aujourd’hui le huitième invité de notre rubrique Metro Talk. Alors, avez-vous déjà fait un tel exercice ?
Pas vraiment. Après la proclamation des résultats, j’ai été interviewée par des journalistes. Là c’est complètement différent parce que j’ai eu l’occasion de lire un ou deux entretiens de Metro Talk.
Vous avez le trac ?
Oui un peu, parce que je suis assez timide de nature…
Est-ce la même sensation que celle qu’on ressent dans une salle d’examen ?
C’est différent. Je vais faire de mon mieux pour y arriver.
C’est ce que vous vous êtes également dit pour vos études su j’ai bien compris. Comment devient-on lauréate ? Cela se fabrique-t-il comme certains le disent ?
Je ne le pense pas. A mon avis, il n’y a pas de secret pour devenir lauréat. Il n’y a pas un programme tel quel. Il faut juste être régulier dans son travail. Je pense que tout le monde le sait déjà, que tout le monde aussi peut le faire. Dans mon for intérieur, je sais que j’ai fait de mon mieux. Ce n’est pas comme si j’étais prédestinée à devenir lauréate depuis et que je suis petite je m’y suis préparé. Je n’ai pas toujours été première de ma classe, et cela ne me dérangeait pas. Par exemple, je ne me comparais pas autres. Ce sont plutôt mes efforts personnels qui ont payé en travaillant sur moi-même.
Quand avez-vous réalisé que vous aviez votre chance ?
Honnêtement, je n’y pensais pas vraiment. Il y a eu un déclic. C’est probablement au début de mon HSC. Pour la première fois, j’aimais les sujets que je faisais et j’ai, en même temps, découvert, que travailler pouvait être amusant. Puis, le travail est devenu plus dur. Mais j’ai continué sans me dire si je vais le faire ou pas. Ce n’était qu’un rêve, mais spécial !
Que faites-vous de votre temps libre en ce moment ?
Je viens de finir un stage chez Air Mauritius. J’en profite pour passer du temps avec ma famille et mes amis.
Ça vous arrive d’être du genre « lazy » ?
(Rires) Oui souvent, tous les jours même !
Qu’est-ce qui peut vous remotiver d’un seul coup ?
Ça dépend de quel type d’activité. Si c’est que j’aime faire, cela va me motiver. Pendant les études, je sais que à chaque fois je pensais souvent à mes parents, particulièrement mon papa, qui travaillait très dur pour qu’on puisse réussir. Parce que j’ai aussi deux sœurs et un frère. Je me disais à chaque fois que je pouvais faire mieux vu les efforts qu’ils consentissent pour nous, les enfants. Je suis très reconnaissante envers mes parents pour ce qu’ils ont fait, pour ce qu’ils font.
On dit que la musique peut agir parfois comme un boost…
J’adore écouter de la musique. C’est vrai que cela peut vous mettre dans un bon état d’esprit, mais pas quand je travaille. Je connais des amis qui le font facilement, alors que moi, je vais plus écouter la musique, la chanson au lieu de me concentrer sur ce que je fais.
Vous écoutez quoi en ce moment ?
Un peu de tout. En ce moment (hésitations)… les chansons, les musiques de Disney (rires). Je crois que c’est parce que j’ai regardé quelques fims ces derniers temps. J’écoute aussi les chansons populaires.
Quel est plus grand défi que vous avez eu à surmonter pour obtenir le meilleur de vous-même ?
C’est ce dont a parlé un peu plus tôt, comme la procrastination. Je dois alors reprendre sur moi et adopter une attitude plus positive par rapport au travail. Ne pas se comparer aux autres, comme être soi-même, a été une forme de défi à un moment.
Quel le plus beau souvenir de ton enfance ?
J’hésite entre un voyage en famille à Singapour et les moments extraordinaires que j’ai vécus à Disneyland avec ma famille et mes cousins. Ce sont des moments inoubliables surtout j’aime bien les activités à sensations fortes.
Quelle est la chose la plus importante que tu aies apprise récemment ?
La confiance en soi ! Depuis que suis lauréate, j’ai appris à ne plus me sous-estimer.
Il y a-t-il un rôle que tu aimerais jouer dans ton pays ou le monde ?
Sur le plan métier, profession je ne suis pas encore fixée sur ce que je vais faire. Mais je sais que je serai dans le ‘food industry’ puisque je vais étudier le ‘food science’. Dans ma tête, je me vois pouvoir aider et contribuer pour une société meilleure dans le domaine de l’alimentation. Je ne sais pas trop comment cela se fait ou se fera, mais je me vois aussi venir en aide aux familles et enfants qui sont dans le besoin à Maurice comme ailleurs.
Quelle est la chose la plus imprévisible que vous ayez faite ?
(Rires) Devenir lauréate ! Ce n’est pas imprévisible, mais ceux qui me connaissent savent que c’était la chose la plus inattendue qui m’est arrivée.
Vous n’êtes pas très présente sur les réseaux sociaux contrairement aux jeunes de votre âge. Pourquoi êtes-vous Instagram et non sur Facebook ou TikTok ?
En effet, je ne suis pas très active sur ces plates-formes. Honnêtement, TikTok ou Facebook sont des sources d’amusement et de distraction, mais il y a des avantages et désavantages. Je ne suis pas dessus parce que j’ai fait un choix sachant que je dépensais déjà de mon temps sur Instagram et YouTube.
Que pensez-vous de TikTok ?
C’est une plate-forme qui permet surtout aux jeunes d’exprimer leur créativité. Certains disent qu’ils en abusent. Je pense juste qu’il faut connaître ses priorités et savoir gérer.
L’outil technologique que vous avez utilisé le plus pendant vos études ?
Mon téléphone. C’est un outil qui m’a beaucoup pour les recherches, devoirs, leçons surtout pendant la pandémie.
L’application que vous détestez la plus ?
(Rires) Zoom ! Ce n’est pas une application que j’utilise, mais elle me rappelle que du stress !
Le dernier livre que vous avez lu ?
C’est un livre que je viens de relire tout récemment. Six of Crows. C’est un mélange de fantastique, de fiction et de fantaisie comme genre littéraire. Mon préféré reste quand même Harry Potter…
Quelle matière la moins amusante pour vous qui vous amusiez à étudier la chimie ?
(Rires) Je crois que c’est le français. Je faisais trop de fautes !
Si je vous apprends à l’instant qu’il y a une dictée à faire…
Non ! Non… Pas question ! Je ne le ferai pas (rires)
Notre voyage tire à sa fin. L’avez-vous apprécié et vous pensez quoi du Metro Express ?
Oui ! Certainement. C’était une très belle expérience.
Que pensez-vous de Metro Express ?
En fait, je prenais le métro quotidiennement pour aller au collège. C’est un projet, un moyen de transport très utile. Il facilite le déplacement et la vie du public voyageur et contribue beaucoup, à mon avis, à diminuer le trafic. En fait, le métro m’a aidé à devenir plus indépendante, car je peux maintenant voyager seule sans avoir à dépendre sur mes parents.