Avec l’arrivée de l’été et ses grosses chaleurs, les bébés et les jeunes enfants sont, parmi les plus vulnérables. Tour d’horizon autour des maladies que les enfants, en bas âge, sont susceptibles de contracter, les précautions à prendre et les réflexes à adopter, si l'enfant tombe malade. Pour en savoir plus, MÉTRO PRESSE s’est tourné vers le Dr François Leung Kune Chong, pédiatre qui exerce dans le privé.

Avec le changement de saison, on peut s’attendre à voir une baisse d’infections des voies respiratoires, d’origine virale, chez les enfants. « Par contre, il y a un plus gros risque d’infections gastro-intestinales », précise le Dr Leung. Après de grosses averses ou encore le passage d’un cyclone, on constate souvent des débordements d’eau souillée et la contamination d’eau potable, à la suite desquels, la survenue de la gastroentérite peut être, plus ou moins, importante. Il conviendra donc, de consommer l’eau embouteillée ou de l’eau de robinet, préalablement bouillie, de manger
des aliments bien cuits et d’éviter les approvisionnements mal conservés ou exposés trop longtemps, à la température ambiante.

Toutefois, prévient le médecin, si l’enfant arrive à attraper la gastroentérite, le petit sera alors exposé au risque de déshydratation. « En effet, plus l’enfant est en bas âge, plus ce dernier risque de perdre l’eau de son corps, de façon plus rapide et sévère. En d’autres mots, un bébé se déshydrate plus rapidement et plus sévèrement qu’un enfant plus âgé. Les vomissements, les diarrhées, la fièvre, le refus alimentaire sont tous des signes de déshydratation, et il convient donc, d’en tenir compte à la prise en charge médicale », affirme notre interlocuteur.
En cas de déshydratation, normalement, l’enfant va perdre du poids, sa bouche sera sèche, ses globes oculaires vont s’enfoncer, la quantité de son urine va diminuer, ce qui rendra l’enfant faible, apathique, anormalement calme, en plus de ne plus s’alimenter comme d’habitude. Il existe encore d’autres symptômes que les médecins reconnaîtront, à coup sûr.

Poursuivant, le Dr Leung explique, qu’en cas de fièvre, il faudra administrer des médicaments antipyrétiques à l’enfant, le dévêtir et lui donner un bain d’eau tiède (mais jamais froid) ou humidifier son corps avec de l’eau tiède. Il faut lui faire boire, assez de liquide, autant que possible.

Un médicament anti émétique peut être administré, en cas de vomissement. Le plus important est, de compenser immédiatement, la perte d’eau du corps par, ce qu’on appelle communément, un « sérum », c’est-à-dire une préparation liquide contenant une quantité bien déterminée d’eau, de sucre et de sels (Sodium, potassium). Cette solution est constituée, en dissolvant un sachet de ce mélange dans un volume d’eau indiqué. Actuellement on peut aussi trouver, en pharmacie, des préparations prêtes à l’usage. Il faut s’assurer que l’enfant arrive à boire, au moins, de petites quantités et de façon répétée. L’allaitement au lait maternel doit être maintenu, à défaut, il existe des préparations pauvres en ou dépourvues de lactose. En cas de persistance de diarrhées ou de vomissements et à fortiori, si une aggravation de la condition clinique est notée, il faut absolument faire voir l’enfant, au plus vite, par un médecin qui va alors lui prescrire un traitement approprié.

À noter des situations, tout à fait évitables mais qui, quand même, comportent des conséquences, par exemple, le cas où un enfant est laissé seul, enfermé dans la voiture et exposé au soleil « pour seulement quelques petites minutes » qui malheureusement, durent beaucoup plus longtemps. Même avec les vitres baissées, la chaleur à l’intérieur de l’habitacle peut atteindre un degré fort élevé et devenir insupportable pour tout un chacun, encore plus sérieusement, pour un enfant dont la transpiration profuse qui y résulte, peut rapidement entraîner une déshydratation sévère, potentiellement grave.

Ainsi, les bébés ne pouvant s’exprimer, il revient à la responsabilité des adultes de prendre toutes les précautions qui conviennent et de réagir promptement.

Après tout, mieux vaut prévenir que guérir !