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[TECHNO] Le gaming aussi passe au cloud

Le cloud nous sert déjà à travailler, à écouter de la musique, à regarder films et séries... On y partage aussi des photos et des souvenirs. Désormais, on peut même y jouer ! Vous n’avez plus besoin d’un ordinateur super équipé ou d’une console de jeu pour vous faire plaisir. C’est pour dire que le cloud gaming arrive vite et fort, et s’apprête à bouleverser le monde vidéoludique !

Tout avance à grand pas dans l’univers technologique. Le cloud computing n’est plus ce qu’il est lorsqu’on l’a découvert au début des années 2010. Aujourd’hui on parle aussi de cloud gaming. Le concept n’est pourtant pas nouveau. Dès les années 2010, les premières offres commerciales voyaient le jour, avec des pionniers comme Gaikai ou OnLive. Mais l’activité restait assez marginale, le gamer préférant encore sa console ou son PC. Depuis, tout a évolué assez radicalement. Le cloud est désormais au cœur de tout ou presque et l’accès aux contenus par abonnements est aujourd’hui bien ancré dans les mœurs. Pour travailler, pour notre stockage et nos sauvegardes, pour la musique et les vidéos, le cloud est partout et bien implanté. Et tout indique que le jeu vidéo est le prochain contenu à franchir le pas.

Techniquement parlant, le cloud gaming ressemble déjà à ce que vous faites dans le cloud. Vous travaillez sur Office 365 ou Workspace ? Vous consommez des films sur Netflix ou Prime Vidéo ? C’est presque la même chose pour le jeu, du moins pour l’utilisateur. Pour schématiser : en tant que joueur, on commence par s’abonner à un service, puis on se connecte à son interface via une appli ou un navigateur Internet, on choisit son jeu, et on se détend. Pas besoin d’ordinateur puissant ni de console. Une tablette, un ordinateur, un smartphone suffisent car les calculs de rendu sont effectués sur des serveurs très puissants. Évidemment, plus votre connexion Internet est bonne, plus l’expérience est plaisante.

Pour jouer en Full HD ou plus, un bon débit stable et constant serait idéal. Il reste que d’autres jeux plus lents s’accommodent assez facilement de connexions plus faibles.

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Si Google y va…

Tout porte à croire que c’est l’arrivée de Google dans le domaine qui a précipité les choses. En 2018, l’annonce du lancement imminent de Stadia et de la création d’un studio de développement de jeux a fait l’effet d’une bombe. Si Google y va, c’est que le secteur est mûr et rentable... Mais les trois gros acteurs du jeu étaient déjà prêts et ils ont tous dévoilé des services de qualité. Que ce soit nVidia, Microsoft ou Sony, chacun a une offre riche, et un service qui fonctionne. Sans Valve par exemple. Ou encore les “petits” qui proposent des solu- tions alternatives tout aussi intéressantes, comme Shadow. Sans oublier le dinosaure du gaming PC, Valve, qui devrait aussi lancer son service sous peu. undefined

Le jeu, sans le hardware

Jouer dans le cloud peut, dans une certaine mesure, être vu comme un moyen de faire des économies , ce qui veut aussi dire être accessible à un plus grand nombre de bourses. Ce qui fait penser que la transition du local vers le cloud semble être un enjeu majeur pour l’industrie du jeu vidéo dans années à venir. En tout cas, les grandes manœuvres ont commencé et il semble que la voie soit déjà toute tracée. Pour le moment, le cloud gaming se positionne en complément du jeu traditionnel et non en concurrent. Il est vendu comme un “add-on” facultatif permettant d’essayer des titres ou de jouer à moindres frais. Pour combien de temps encore?